« A
chacun sa vérité (sic) « : il s'agit de la devise
de bon nombre de personnes, en ce début de XXIe siècle. Notre
société catholique dans son quasi-ensemble, comme portée par une
volonté commune d'éviter tout dialogue, toute argumentation, et
surtout toute confrontation, s'est laissée dicter cette vérité,
comme une évidence, un dogme : « A chacun sa
vérité ! (sic) »
Il s'agit là de ce qu'il convient d'appeler le
relativisme.
Aujourd'hui, pour la plupart des catholiques que nous
sommes, chaque religion a valeur de vérité. On peut fréquemment
entendre dire « Après tout, il s'agit du même Dieu ! » ;
ou « Dieu, Allah, Bouddha, la Nature, peu importe comme on
l'appelle, il s'agit de la même force supérieure ». En
réalité, un telle école de pensée est le fruit d'un savant
travail de déconstruction du Catholicisme.
Il peut être utile de rappeler le sacrifice de notre
Seigneur Christ, qui, pour notre Salut, a souffert sa Passion et le
crucifiement. Rappelons également le témoignage des quatre
évangélistes Marc, Mathieu, Luc et Jean. La Vérité, celle là
même que le Verbe nous a révélé à nous les hommes, en laquelle
tous nos ascendants ont cru, est aujourd'hui diminuée au rang de
« vérité parmi tant d'autres ».
Or, la vérité, ce qui est VRAI, ne peut être
multiple. Nous autres, catholiques, croyons en la Sainte Trinité.
Christ, vrai homme et vrai Dieu, est descendu du ciel afin de
racheter nos fautes. Si notre religion nous fait tenir cela pour
vrai, comment est il possible de considérer que, six siècles plus
tard, un prophète du nom de Mahomet affirme l'unicité absolue de
Dieu, et considère la Sainte Trinité comme le plus grand des
blasphèmes ?
Il en résulte un illogisme, et nous avons là deux
affirmations qui ne peuvent coexister. Dieu, descendu sur terre et
ayant énoncé le dogme de la Sainte Trinité, se serait moqué de
nous ? Être catholique et penser que le Dieu du Coran est le
même que celui des Évangiles, revient à considérer le témoignage
de ces dernier comme faux, et à renier le Credo. C'est cela que le
relativisme, le fait de mettre toutes les religions sur un pied
d' égalité, quitte à renier toute logique, toute
structuration de la pensée, et pire, ses propres croyances.
Ce relativisme, omniprésent dans notre société, a été
renforcé par de nombreux facteurs. Sans avoir la prétention de tous
les présenter ici, nous pouvons citer ces deux exemples :
- Le catéchisme : de plus en plus incomplet,
celui ci se résume bien souvent de nos jours à résumer la vie de
Jésus, et à transmettre partiellement son message, de manière de
plus en plus mièvre et insipide. Les dogmes principaux ne sont
pratiquement jamais expliqués aux apprenants, tout comme le Credo
dans son intégralité. La doctrine catholique, multiséculaire, est
elle destinée à rester dans des livres fermés ?
-
La tolérance. Sacro-sainte valeur de notre ère, la tolérance a
permis un étrange phénomène. Notre société a tellement toléré
les religions, qu'elle en est venue à minorer la sienne. Rappelons
que le Larousse définit la tolérance comme « l'attitude
de quelqu'un qui admet chez les autres des manières de penser et de
vivre différentes des siennes propres »,
mais également comme « l'aptitude de quelqu'un a
supporter les effets d'un agent extérieur, en particulier agressif
ou nuisible ». La
tolérance a tellement été exacerbée que les agents extérieurs,
en l’occurrence les autres religions, en sont devenus des agents
intérieurs, afin de ne plus avoir à les supporter.
Par
le sacrement du baptême, chaque chrétien est appelé à transmettre
la parole de Christ, il s'agit du sacerdoce de l'Eglise militante,
l'apostolat commun de tous les fidèles. Ce devoir, trop souvent
oublié, est crucial, et le relativisme le réduit à un murmure que
l'on cherche à faire cesser. « Celui qui croit en moi, si
il meurt, vivra, et celui qui vit et croit en moi ne mourra jamais ».
C'est simplement du Salut des âmes en général que nous parle le
Christ, car la foi est le chemin vers le Salut. Rappelons quel fut le
combat des Pères de l’Église, afin que la doctrine de la Foi
reste intacte, pour que de nos jours, celle ci soit simplement
définie comme vérité relative.
Il
est donc de notre devoir d'ouvrir les yeux sur l'importance de notre
Foi, et de cesser de la placer sur un pied d'égalité avec les
autres religions. Tout en respectant les êtres humains, il est du
devoir de tout bon catholique de chercher à faire comprendre le message de Christ aux
Nations, afin que la Vérité triomphe.
Saint
Thomas d'Aquin, Docteur des Docteurs de l’Église, consacrera lui
même les quatre dernières années de sa vie à réfuter la thèse
d'Averroès - célèbre philosophe musulman – plébiscitée alors
en Europe : « l'homme ne pense pas » ; afin que
triomphe la vérité. Le même Thomas écrivait, à la première page
de la Somme contre les Gentils : « Ma bouche méditera
la vérité, mes lèvres maudiront l'impie ».
Voici
le modus vivendi de tous les Catholiques.
CRISTIANI CORSI
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